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Décrochage scolaire

Le décrochage scolaire, phénomène complexe et multifactoriel qui ne survient pas du jour au lendemain, est une des problématiques les plus récurrentes et importantes en Belgique et pour lequel, encore de nos jours, les politiques publiques misent en place, ne parviennent pas à le résorber complètement. L’importance de cette problématique est liée au fait que ce décrochage scolaire a des conséquences « négatives » sur toute la société et qu’il engendre par la suite des individus pour lesquels une intégration socio-professionnelle devient très difficile et les poussent immanquablement vers une certaine précarité.

Il se matérialise par autant de trajectoires individuelles et d’histoires de vie et s’explique par une combinaison de facteurs de risques internes et externes à l’École. La réponse ne peut donc être univoque.

Le graphique suivant présente l'indice économique, social et culturel (ESCS - Economic, Social and Cultural Scale) définit par PISA, résultats 2018.

 

Au moyen de cet indice, on peut ranger les élèves selon la position socio-économique de leurs parents, puis les diviser en « classes » de taille égale : généralement on utilise une division en 4 classes (quartiles) ou 10 classes (déciles) socio-économiques. En comparant les performances des élèves des quartiles ou déciles socio-économiques extrêmes, on obtient alors une mesure de l’équité de l’enseignement.

Le graphique présente, pour chacun des pays, l’écart entre les performances moyennes du quatrième et du premier quartile socioéconomique qui expliquent les inégalités dans le système d'enseignement.

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Les causes de l'échec identifiées :

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Conclusion : lorsque les objectifs scolaires des enfants de moins de 13 ans (niveau CEB/CE1D) ne sont pas atteints, les risques d'abandon scolaire précoce (18-24 ans) sont plus élevés.

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Dans le cadre de référence européen utilisé notamment pour les indicateurs de la stratégie EU-2020, l’abandon scolaire précoce est mesuré par la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ne suivaient ni études dans l’enseignement régulier, ni formation hors du système d’enseignement régulier (NEET).

 

L’objectif fixé par l’Union européenne est de 10 %.

 

La Belgique s’est fixée quant à elle un objectif de 9,5 % à l’horizon 2020.

Avec, en 2019, un taux de 10,9 % de jeunes ayant quitté prématurément l’enseignement, la Wallonie se situait dans une position plus défavorable que la Flandre (6,2 %), mais était en-dessous du taux observé pour la Région de Bruxelles-Capitale (11,8 %).

 

 On note encore que l’abandon scolaire précoce est plus fréquent parmi les garçons que parmi les filles.

A terme, les conséquences sur l'accès à l'emploi se traduisent par le fait que les jeunes ayant quitté l’enseignement sans diplôme du secondaire supérieur, font face à des difficultés importantes sur le marché du travail.

 

En 2019, le taux d’emploi de ces jeunes n’était que de 30 % pour les hommes et de 34 % pour les femmes. Par rapport à 2006, la situation s’est particulièrement dégradée pour les hommes, le taux d’emploi des jeunes hommes peu qualifiés passant de 51 à 30 % sur plus de 10 ans.

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